dimanche 6 décembre 2009

Articles externes sur le conspirationnisme

Centre d'Études du Conspirationniste et des créationnistes (C.E.C.) :

Dossier Conspirationnisme : le boulet de la critique sociale.
    « J’ai des doutes sur les attentats du 11 Septembre. » Qui n’a déjà entendu cela ? Les théories du complot n’ont cessé de se développer depuis dix ans, et cela n’a rien de réjouissant. Car, après les superstitions et les religions, elles constituent de nouvelles œillères, une nouvelle entrave à la révolte, en obscurcissant la compréhension du capitalisme et de l’impérialisme. (Emma Klotz, Alternative Libertaire, 1er novembre 2009)

Psychologie du conspirationnisme (Alain de Benoist) :
    L'auteur se penche sur la croyance en des plans machiavéliques ourdis par des "forces occultes" omniprésentes et supposées en mesure d'orchestrer parfaitement le déroulement des événements historiques. Ces "évidences" reposent sur la négation du hasard et la focalisation sur une "cause unique". Cette vision simpliste de notre monde présente au moins l'avantage de rassurer en ce sens qu'elle permet de tout expliquer, en plus de procurer une remarquable économie d'efforts dans les investigations.

    Mais ces théories ne peuvent être réfutées : la présentation de tout contre-argument est perçue au mieux comme la marque d'une naïveté certaine, au pire comme une manoeuvre des comploteurs visant à empêcher qu’ils soient démasqués, ce qui confirme ainsi l'existence du complot...

    Il y a rien de nouveau sous le soleil concernant l'absurdité de certaines thèses, comme le montrent ces extraits savoureux :
    • "C'est ainsi que l'abbé Augustin Barruel explique la forme triangulaire de la lame de la guillotine, non par la plus grand efficacité du tranchant biseauté, mais par la volonté des révolutionnaires de donner au « couteau républicain » la forme du triangle maçonnique."
    • "Raoul Girardet, de son côté, rapporte qu'au XIXe siècle, « une certaine presse antisémite dénoncera dans le creusement du métropolitain parisien une entreprise du complot juif visant à faire planer sur la capitale tout entière une menance permanente de destruction »

samedi 5 décembre 2009

Articles externes sur le 11 septembre 2001

WTC: physique contre rumeur. Par Claude Valette (11 novembre 2009) :
    Le 11 septembre 2001, les télévisions du monde entier diffusent en boucle quelques secondes d’un extraordinaire film de fiction représentant l’effondrement de la tour sud (WTC2) du World Trade Center (WTC). Mais, d’emblée, le téléspectateur, au vu de l’affolement général, comprend qu’il s’agit du monde réel, bien que le spectacle soit inouï parce que jamais rien de semblable ne s’est produit. Pour qui est familier de la physique, ces images signifient que la zone de faiblesse créée par l’impact de l’avion vient de céder et que la chute de la partie supérieure de l’immeuble, par l’énorme choc qu’elle produit sur la partie inférieure, vient d’enclencher son écrasement. Pour qui n’a pas cette culture scientifique, le spectacle reste abstrait, mais crédible selon la présentation qui en est donnée. Pour ceux qui ne sont pas à même de mesurer la stupidité des arguments pseudo-scientifiques qui se répandent sur Internet, la présentation de cette prétendue "version officielle" est une véritable fiction à laquelle "ils ne croient pas". De l’extraordinaire naît le sacré, ou son avatar, la croyance: la croyance en la rumeur est lancée et, comme la rumeur ne repose sur rien, rien ne pourra l’arrêter.

    La réfutation de la théorie du dynamitage est scientifiquement validée par une série de publications dans des revues professionnelles à comité de lecture. Mais, sur Internet notamment, on affirme qu’un incendie n’atteindrait pas une température suffisante pour ramollir l'acier : il suffit pourtant d’avoir observé un simple foyer de forge pour savoir que l’affirmation est stupide. Avant que les tracteurs ne remplacent les chevaux, tout le monde le savait! On prétend que seul un dynamitage a pu faire s’effondrer les tours. Pourtant, tout le monde a vu le choc terrible des 21 étages supérieurs sur les étages inférieurs. Certains affirment que l’avion de la tour sud aurait causé très peu de dégâts : pourtant, si c’était vrai, son énergie cinétique n’ayant pas été absorbée, l’avion serait complètement ressorti de l’autre côté! Cette méconnaissance de choses aussi élémentaire en dit long sur l’inculture scientifique de nombreux auteurs dans les médias (dont Internet).

    Ce texte ne prétend pas apporter des explications scientifiques nouvelles après les rapports très détaillés du NIST. Il n'a qu'une ambition pédagogique. Après la présentation de notions de base (propagation des ondes, physique des incendies) il propose une analyse des images que tout le monde connaît, dans le but de leur donner leur signification. Il montre les résultats numériques d’un modèle simple du crash de WTC2, WTC1 et WTC7. Il se termine par quelques remarques sur le phénomène de "rumeur".

#911 11 septembre encore revisité (auteur Jordi) :
A l'émission Revu et Corrigé du samedi 26 septembre 2009 sur France 5, Jean-Marie Bigard est invité à reparler de ses doutes sur la thèse officielle des attentats du 11 septembre 2001 sur les Twin-Towers.

En s'improvisant "spécialiste en génie civil", Bigard fait vivement réagir le bloggeur Jordi, qui rappelle les conclusions du NIST au sujet des causes des effondrements des WTC 1 et 2.

dimanche 22 novembre 2009

Pas d'avion sur le Pentagone ?



Certains mettent en doute la thèse de l'avion écrasé sur le Pentagone, et d'autres ont été jusqu'à affirmer qu'il s'agissait un missile (n'est-ce-pas Bigard ???), parce qu'ils ne voient qu'un petit trou de 5 m au premier étage de la façade :


Photo du trou de 5 m et du jet d'eau masquant le rez-de-chaussée


Pourquoi ignorent-ils les dégâts observables sur une largeur de 30 m au rez-de-chaussée ?


Assemblage de plusieurs photographies permettant de visualiser l'étendue des dégâts
Source

La thèse de l'avion est corroborée par la chute de 5 lampadaires (emplacements marqués par les points jaunes ci-dessous). On imagine mal un supposé "missile" slalomer au droit de ces 5 lampadaires :


Source


La thèse de l'avion est aussi corroborée par les débris retrouvés dans les décombres (en plus de l'identification des corps par les tests ADN) :



A propos des pilotes kamikazes :
    Certains se demandent aussi comment des individus "issus des grottes d'Afghanistan" [sic] ont pu avoir une visée aussi précise sur les Twin-Towers et surtout sur le Pentagone. Mais les parcours des pilotes kamikazes sont loin d'être ceux d'"hommes des cavernes" : voir sur Wikipedia Mohamed Atta, Ziad Jarrah, Marwan al-Shehhi et Hani Hanjour.

    Les pirates en avaient-ils la capacité ? Non, selon l'association Pilot for Truth.

    Toutefois, tous les pirates de l'air avaient obtenu leur licence de pilote aux Etats-Unis. Trois d’entre eux (Mohamed Atta, Marwan al-Shehhi et Hani Hanjour) avaient même une licence de pilote commercial. Le quatrième, Ziad Jarrah, avait étudié l’ingénierie aéronautique et le design d'aéronefs à l'université de Hambourg.

    Lors des détournements, les Boeing étaient équipés d'un navigateur GPS leur indiquant en permanence leur position exacte. Le ciel étant très dégagé, l’approche finale à vue, à basse altitude, fût très simple vers les tours WTC 1 et 2.

A propos d'Hani Hanjour :
    Dans le cas du Pentagone, Hanjour était le pilote le plus expérimenté pour l'objectif le plus délicat à repérer et à atteindre. Avant l'approche finale, il a effectué un virage en boucle de 330°, sur une distance de 10 km, pendant plus de deux minutes et demi, et à une vitesse maximale de 540 km/h : une manoeuvre prétendument "impossible" avec un Boeing 757, selon le film Zero. Pas si impossible en fait, bien que n’étant pas dans la norme de pilotage "douce" qui est utilisée pour ne pas rendre les passagers malades. Mais les pirates de l'air n'avaient bien sûr que faire du bien-être des passagers.

    Un mois avant les attentats, Hani Hanjour s'est rendu à l'aérodrome de Freeway à Bowie (Maryland), afin de louer un petit avion. Mais à l'issue de son test, il s'est vu refuser la location, car il éprouvait des difficultés à faire atterrir en toute sécurité un simple Cessna 172. Marcel Bernard, instructeur en chef de l'aérodrome, se souvient : "Oui, il avait déjà une licence de pilote. Il en avait déjà obtenu une dans une école en Arizona. Je ne me souviens plus du nom de l'école. Il avait déjà les certificats en main et de temps en temps il arrive que des pilotes viennent nous voir mais pas pour des cours de pilotage, ils veulent tout simplement louer nos appareils. C'était le cas pour Hani, il voulait juste être "vérifié" comme on dit ici, afin de pouvoir louer notre appareil. Et notre assurance requiert qu'il vole avec un de nos instructeurs pour évaluer son aptitude à louer un avion. C'est de cette manière qu'il procéda. Et le consensus était, il était très silencieux, sa compétence au pilotage était moyenne voire au-dessous la moyenne. Son anglais était très pauvre. C'est à peu près la meilleure description de son comportement que je peux vous donner. A cette époque, il était très ordinaire pour moi." (source : Loose Change 2).

    Mais Marcel Bernard a aussi ajouté qu'il "ne fait aucun doute que, une fois [l’avion détourné] décollé, il aurait été en mesure de diriger l'avion vers un bâtiment et le frapper" (Tracing Trail Of Hijackers, par Thomas Frank. Newsday.com, 23 septembre 2001).

    Voir aussi :

samedi 21 novembre 2009

Le vérinage, une technique douce de démolition contrôlée

Le vérinage est un procédé français de démolition contrôlée sans recours à des explosifs, inventé et breveté en 1997 par l'entrepreneur alsacien Dominique Ferrari. La technique consiste à installer d'énormes vérins à un seul étage situé au 2/3 de la hauteur du bâtiment. Ces vérins exercent une poussée horizontale ou oblique de plusieurs centaines de tonnes sur des colonnes. L'affaiblissement d'un seul étage suffit à mettre en mouvement les étages supérieurs. La gravité termine le travail en provoquant l'effondrement de l'ensemble du bâtiment. Cette méthode est particulièrement adaptée aux bâtiments confinés dans des zones urbaines denses, car elle permet de réduire le périmètre de sécurité.

Certains théoriciens de la conspiration citent une vidéo d'une démolition sans explosifs d'un immeuble de 14 étages à Vitry-sur-Seine, afin de sous-entendre qu'une "démolition contrôlée" sans explosion du World Trade Center aurait été possible.


Cette théorie leur permettrait d'expliquer l'absence de bruit d'explosion audible à des kilomètres à la ronde dans les moments précédant les effondrements des WTC1, WTC2 et WTC7, contrairement aux vraies démolitions contrôlées. Cependant, la technique utilisée sur la tour ABC Balzac de Vitry-sur-Seine nécessite l'installation de puissants vérins hydrauliques. Un matériel aussi imposant ne serait pas passé inaperçu dans les touts des WTC et aurait été découvert parmi les gravats.

En fait, la démolition réalisée à Vitry-sur-Seine illustre le principe de fragmentation mutuelle des parties supérieure et inférieure du bâtiment, décrit par l'ingénieur en structure Zdeněk Bažant, et montre que la rupture d'un seul étage suffit à faire tomber tout un bâtiment. Il faut préciser toutefois que ce procédé peut nécessiter un lourd travail préalable d'affaiblissement des colonnes porteuses. Mais là encore, une telle préparation ne serait pas passée inaperçue par les occupants qui fréquentaient quotidiennement les tours du WTC, mais aussi par les pompiers.

Cette vidéo permet également d'illustrer la différence entre la charge statique (poids des étages supérieurs) et la charge dynamique (pression supplémentaire provoquée par la chute des étages supérieurs). Pour des raisons de marge de sécurité, les colonnes sont généralement dimensionnées pour supporter plusieurs fois la charge des étages supérieurs, mais seulement en mode statique.

Enfin, on observe que l'absence d'explosif lors de l'effondrement de la tour ABC Balzac n'empêche pas de provoquer :
  • la formation d'un important nuage de poussière, malgré l'utilisation de jets d'eau. Ce qui invalide la théorie selon laquelle la pulvérisation du béton, telle que apparaissant lors des effondrements des Twin-Towers, serait la "preuve" de la contribution d'explosifs.
  • un effet de souffle, l'air comprimé et la poussière étant chassés violemment vers l'extérieur des étages. On peut observer un phénomène semblable lors des effondrements des Twin-Towers.

Voir aussi la démolition contrôlée de 2 tours à Châlon-sur-Saône :

Comparaison douteuse avec le crash du bombardier B-25 sur l'Empire State Building

Certains théoriciens du complot citent le crash du bombardier B-25 Mitchell contre l'Empire State Building en 1945, pour soutenir que les Twin-Towers n'auraient pas dû s'effondrer suite aux crash des Boeing 767 le 11 septembre 2001.

Les dégâts infligés à l'Empire State Building ont été relativement légers, compte-tenu du petit gabarit du B-25 par rapport à celui d'un Boeing 767-200ER :
  • une masse maximale quasiment dix fois inférieure,
  • une capacité maximale de carburant 25 fois moindre,
  • une envergure moitié moindre,
  • une vitesse de croisière moitié moindre.


Comparaison des B-25, Boeing 707 et Boeing 767-200ER (sources : FEMA et Wikipedia)

Comparaison des énergies cinétiques :
    Indépendamment du pouvoir incendiaire, la capacité destructrice d'un avion dépend de son énergie cinétique, donc de sa masse et du carré de sa vitesse au moment du crash :


    Pour un vol transcontinental après décollage, la quantité de kérosène transportée par les Boeing 767 au moment des crash est estimée à 10.000 gallons, soit 37.850 l, soit environ 30 tonnes. Le poids à vide d'un Boeing 767-200ER est de 82.380 kg. Compte-tenu des faibles taux d'occupation dans les Vols 11 et 175 (respectivement 92 et 65 occupants), on peut estimer raisonnablement à environ 120 tonnes le poids de chacun des Boeing 767 au moment des crashs. Ce qui permet de calculer les énergies cinétiques :

      Vol 11 : 1/2 x 120.000 kg x (750.000 m/h / 3600 s/h)2 = 2,6 x 109 joules

      Vol 175 : 1/2 x 120.000 kg x (850.000 m/h / 3600 s/h)2 = 3,3 x 109 joules

    A comparer avec le cas du petit bombardier B-25, en prenant l'hypothèse la plus défavorable (masse et vitesse maximales) :

      B-25 : 1/2 x 19.000 kg x (438.000 m/h / 3600 s/h)2 = 0,14 x 109 joules

    Autrement dit, en terme d'énergie cinétique, la capacité destructrice d'un bombardier B-25 est d'au moins 20 fois inférieure à celles des Boeing 767 qui ont percuté les Twin-Towers...

Comparaison des pouvoirs incendiaires :
    La quantité de carburant déversée par le B-25 sur l'Empire State Building est d'au moins 10 fois inférieure à celle déversée par les Boeing 767 contre les Twin-Towers.

La comparaison des crashs des Boeing 767 avec celui d'un petit bombardier B-25 est donc plus que douteuse. Quoi qu'il en soit, les Twin-Towers ont bien résisté aux chocs provoqués par les Boeing 767. C'est l'effet combiné avec l'incendie qui a provoqué leur effondrement.

Comparaison avec le Boeing 707 :
    Le Boeing 707 est plus léger, plus rapide, et d'une envergure inférieure à celle d'un Boeing 767. Mais admettons que ces deux avions ont un gabarit équivalent...

    D'après l'ingénieur en génie civil Leslie E. Robertson, les architectes avaient envisagé un scénario avec l'avion le plus gros de l'époque, un Boeing 707, volant bas, à vitesse réduite, et perdu dans le brouillard. Donc l'énergie cinétique des deux Boeing 767 lancés à pleine vitesse était beaucoup plus importante que celle qui était envisagée.

Machination

Machination est un court-métrage en haute-définition, écrit et réalisé par Arnaud Demanche, avec le soutien de la DDJS des Yvelines.


C'est l'histoire d'un jeune conspirationniste devenu asocial (à moins que ce soit l'inverse), qui barbote avec délices sur les sites et forums conspirationnistes, et rencontre un jour, en vrai, son "maître à penser" : le Penseur Libre, anti-illuminatis, anti-sioniste et anti-Bob l'Eponge.

Le scénario est caricatural et extrême, surtout vers la fin. Mais il présente un fond de vérité, à en juger par les comportements virulents de certains conspirationnistes sur le Net. Cette vidéo a le mérite de mettre en garde contre la dérive fanatique liée à l'obsession des complots.

Casting des acteurs :
  • Simon Astier : David Péréa
  • Gilles Gaston-Dreyfus : Le penseur libre
  • Vincent Grass : Le dentiste
  • Marlène Saldana : Juliette Péréa
  • Nathalie Radot : Darkia
  • Stéphane Rose : Barbouf
  • Etienne Bareth : Le contrôleur zêlé
  • Frédéric Royer : Le Dan
  • Mata Gabin : Sista
  • Pierre Brillault : Férox
  • Arnaud Demanche : Omerta
  • Aurore Pourteyron : La boulangère affable
  • Edouard Demanche : Le facteur junior
  • Alexandre Pesle : l'automobiliste désolé
  • Bérangère Krief : L'assistante hurleuse
  • David Koubbi : le patient poignardé
  • Olivier Massin : Le client narquois
  • Eric Rogé : Le contrôleur muet

vendredi 20 novembre 2009

Questionnaire interminable à l’attention des conspirationnistes

La tactique qui consiste à poser inlassablement des questions sur les attentats du 11 septembre 2001, sans chercher soi-même les réponses, a pour effet de jeter la suspicion à peu de frais.

Les réponses sont pourtant à portée de clic sur le Net via les moteurs de recherche. Mais il n'est pas facile de s'y retrouver car les pages de résultats sont souvent noyées par une pléthore de sites conspirationnistes. Pour faciliter la recherche des réponses aux questions conspirationnistes, le moteur de recherche ci-contre à droite filtre les pages de résultats pour n'afficher que les sites de debunking.

Face à un conspirationniste qui vous saoule avec une succession sans fin de questions sur des points éculés depuis belle lurette, il existe une autre solution. En quelques secondes, votre contradicteur vous assène un copier/coller d'une ribambelle de questions exigeant des heures voire des jours de rédaction pour y répondre ? Voici un questionnaire copyleft qui vous permettra de jouer à armes égales avec lui.

Pentagone et Vol 77 :
  • Pourquoi Dario Fo fait dire à la boîte noire que l'avion a fait le virage à "800 km/h" ?
  • Pourquoi certains ne voient-ils que le trou de 5 m au premier étage, et pas les dégâts sur une largeur nettement plus importante au rez-de-chaussée ?
  • Pourquoi ceux qui décrètent « trop petit » l’engin volant apparaissant sur la vidéo fournie par le Pentagone n’ont pas réalisé une étude géométrique avec les données disponibles sur Google Earth (position des caméras, taille et trajectoire de l’avion, …) ?
  • Pourquoi certains affirment que les 5 lampadaires auraient dû sectionner les ailes de l'avion, alors que ces lampadaires sont équipées de bases "break away" ?
  • Pourquoi a-t-on trouvé sur Reopen911 un GIF animé représentant un avion de la taille d’un Airbus A380 superposé à la vidéo officielle ? Pourquoi sur ce GIF, l'avion est représenté comme s'enflammant avant que les ailes soient pulvérisées par le bâtiment ?
  • Pourquoi certains affirme que l'avion aurait traversé 6 murs de béton renforcés, alors que seul le mur extérieur de l'anneau périphérique a été renforcé ?
  • Pourquoi Loose Change 2 jette la suspicion sur une « grande boîte enveloppée dans une toile goudronnée bleue » alors qu’il s’agit d’une tente de chantier ?
  • A l'occasion de la promotion de son livre L'effroyable imposture, pourquoi Thierry Meyssan jette la suspicion sur la couche de cailloux recouvrant la pelouse du Pentagone, alors qu’il s’agit d’un procédé banal utilisé par les entreprises de travaux publics pour éviter l’embourbement des lourds engins ? Pourquoi Thierry Meyssan n’a pas jugé nécessaire de se renseigner auprès de ces entreprises ?
  • A l'occasion de la promotion de son livre L'effroyable imposture, pourquoi Thierry Meyssan demande la raison pour laquelle le Boeing 757 "n'a abîmé que la façade du Pentagone", alors que des photos aériennes montrent que plusieurs anneaux ont été endommagés ?
  • Lors de l’émission L’objet du scandale, pourquoi Jean-Marie Bigard affirme n’avoir jamais parlé de « missile », alors qu’il en a parlé le 5 septembre 2008 au cours d'une émission animée par Laurent Ruquier sur Europe1 ?
  • Pourquoi certains ont tronqué la déclaration de Danielle O'Brien, contrôleur aérien, en omettant la dernière phrase : "On ne pilote pas un 757 comme ça, ce n’est pas prudent" ?
  • Pourquoi la vidéo Zero omet de relater la déclaration de Marcel Bernard, instructeur d'Hani Hanjour, au sujet de son élève : "très calme, dans la moyenne des pilotes... il ne fait aucun doute que, une fois que [l’avion détourné] aurait décollé, il aurait été en mesure de diriger l’avion vers un bâtiment et de le frapper" ?
  • Pourquoi certains déclarent que le Pentagone est "l'espace aérien le plus protégé au monde", alors qu'il est situé à côté de l'aéroport civil Ronald Reagan, et même situé quasiment dans l'axe de l'une des pistes d'atterrissage ?
  • Pourquoi Frédéric Henry-Couannier affirme que le Pentagone est "l’un des bâtiments les mieux protégés au monde" ? Sur quelle étude comparative se base-t-il pour affirmer ça ? Pourquoi le Pentagone n'est pas entouré de plusieurs périmètres de clôtures barbelées, à l'instar des bâtiments sensibles dans les centrales nucléaires de production d'électricité ?

Twin-Towers et Vols 11 et 175 :

WTC7 :

Vol 93 :
  • Pourquoi certains s’étonnent que les kamikazes aient pu s’emparer de l’avion en quelques minutes ? Combien de kilomètres faut-il parcourir entre la classe affaire et le cockpit ?
  • Pourquoi certains déclarent « impossible » la téléphonie avec un GSM alors qu’elle est en fait plus difficile ?
  • Pourquoi certains nient la réalité des appels téléphoniques en déclarant "impossible" l’utilisation des GSM à bord, alors que la plupart des passagers ont utilisé la téléphonie installée au dos des sièges ?
  • Pourquoi le Tupolev 144 de la Caspian Airlines (vol 7908) qui s’est crashé en Iran le 15 juillet 2009 semble s’être lui aussi "vaporisé" ? Pourquoi y a-t-on retrouvé des pièces d’identité ("passeports magiques" selon Jean-Marie Bigard) et des vêtements même pas brûlés et quasi-intacts ? Pourquoi tous les reportages diffusés dans le monde entier ne montrent qu'une partie des restes d'un réacteur ? Où est passé l'autre réacteur ?

Terrorisme :
  • Pourquoi la vidéo Zero ignore que la question des "pirates de l'air toujours en vie" a été réglée depuis belle lurette, et omet de préciser que les homonymes et presqu'homonymes qui se sont manifestés ne ressemblent pas du tout aux pirates de l'air ?
  • Comment fait-on pour établir que la bague de Ben Laden est « en or » juste en observant des images ?
  • Pourquoi certains oublient de préciser le contexte de l’Afghanistan (occupation soviétique) lorsqu’ils révèlent que Ben Laden a été initialement aidé par la CIA (via l’ISI) ?

Conspirationnisme :
  • Pourquoi certains conspirationnistes s'empressent de coller une étiquette de "sioniste" sur leurs contradicteurs ?
  • Pourquoi certains conspirationnistes s'empressent de coller une étiquette de "partisan de la guerre en Irak" sur leurs contradicteurs ?
  • Pourquoi certains conspirationnistes s'empressent de coller une étiquette d'"islamophobe" sur leurs contradicteurs, alors qu'Al Quaeda n'est qu'un courant extrémiste de l'Islam et pas du tout représentatif de l'immense majorité des musulmans ?
  • Pourquoi un conspirationniste a fait irruption sur le plateau de Plaisir ou dépendance : vos questions, nos réponses animée par Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse sur France 3 le 16 juin 2009, en déclarant que "la crise financière est voulue" ? Pourquoi l'entend-t-on crier en coulisse peu après son expulsion ? Estimait-il "bafoué" son droit d'interrompre une émission diffusée en direct, sans y être invité, et pour aborder un sujet sans rapport avec le thème de la soirée ?

dimanche 4 octobre 2009

Reconstitution du vol AA77 sur Google Earth

Même si une accumulation d'inepties pseudo-scientifiques parmi les thèses conspirationnistes tend à renforcer mon intime conviction que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est la plus plausible, il n'est pas interdit d'en relever les zones d'ombre.

Rappel de la version officielle

Le 11 septembre 2001, un Boeing 757 d'American Airlines décolle de l'aéroport de Dulles à destination de Los Angeles. Peu après le décollage, un commando de terroristes s'empare de l'avion. Puis l'avion retourne en direction de Washington. Arrivé à portée de vue de la cible, il effectue une descente en boucle puis accélère en ligne droite et s'écrase à 0,844 Mach (*) sur l'aile nord-ouest du Pentagone.

(*) On peut aussi déduire la vitesse en km/h en prenant pour vitesse du son égale à 1225 km/h au niveau de la mer (température 15°C), et 1062 km/h à 11000 m d'altitude.


Boeing 757 d'American Airlines, semblable à celui du vol AA77


Exploitation des enregistrements de la boîte noire fournis par le NTSB

Des données enregistrées par la boîte noire retrouvée dans le Pentagone peuvent être traitées avec tableur (Excel, Open Office, ...). Le fil des événements peut être reconstitué en exploitant ces informations : heure, altitude, longitude, latitude, vitesse. Cette visualisation est réalisée sous Google Earth avec le fichier Vol AA77 - 11092001.kmz :



En parcourant la trajectoire, on peut constater qu'elle est décalée par rapport à sa position réelle :

  • 8 h 20. Décollage du vol AA77 depuis la piste n° 30 de l'aéroport de Dulles, puis cap vers l'ouest :


    Anomalie. On observe un décalage de la trajectoire d'environ 1 km vers le sud :



  • 8 h 51. Dernier message radio de routine transmis par le pilote :



  • 8 h 54. Changement de direction non autorisé par rapport au plan de vol. L'avion amorce un virage à 180° en direction de Washington :



  • 9 h 34. Visuel sur le Pentagone, à 10 km de distance et depuis une altitude de 2400 m. L'avion amorce une descente en boucle sur 330° :



  • Descente en boucle sur 330° et un diamètre de l'ordre de 10 km. L'avion passe de 2400 m à 500 m d'altitude :



  • Dernière ligne droite en direction du Pentagone, le pilote kamikaze pousse les gaz au maximum. L'avion passe de 500 m à 70 m d'altitude jusqu'au dernier point enregistré par la boîte noire à 9 h 37 mn 47 s :


    Anomalie. Au décalage de 1 km vers le sud observé au début du vol 77 s'ajoute à la trajectoire un décalage de 1,5 km vers l'ouest :




Jusqu'à présent, d'après l'association Pilot for 911 truth, aucune explication n'a été fournie par le NTSB.

mercredi 30 septembre 2009

L'aluminium ne peut pas couper l'acier ?


(Source : L'alluminio non può tagliare l'acciaio?)

Certains soutiennent que les Boeing 757 ne pouvaient pas rompre les poutres verticales des Twin-Towers, sous prétexte que l'aluminium est moins solide que l'acier. Un tel raisonnement ne tient pas debout pour la simple raison que le pouvoir destructeur d'un projectile - quel que soit son matériau - est avant tout une question d'énergie, et en l'occurrence d'énergie cinétique.

Même l'eau (qui - comme chacun sait - n'est pas solide :-)) peut avoir un pouvoir destructeur non négligeable, comme l'illustre cette vidéo d'une voiture dont l'habitacle est écrasé par une trombe d'eau :



L'eau peut couper l'acier !
Cette affirmation peut faire sourire. Pourtant le découpage par jet d'eau est une technique couramment utilisée dans l'industrie pour découper toutes sortes de matériaux solides tels que le marbre, le granit, l'aluminium, l'acier, le titane, et jusqu'à 600 mm d'épaisseur.



Principe. Un mince filet d'eau sous très haute pression (plusieurs milliers de bars) est projeté à une vitesse de plusieurs Mach sur la pièce à découper :



1 : alimentation en eau sous pression
2 : pierre dure (rubis ou diamant)
3 : poudre abrasive (grenat)
4 : tube mélangeur
5 : protection
6 : filet d'eau coupant
7 : pièce à découper

(source : Wikipedia)
Mais il est vrai que le filet d'eau est additionné de poudre abrasive.

Humour
Un vidéaste taquin réalise des essais de modélisation avec une maquette du Titanic dans sa baignoire, en percutant la coque contre des glaçons. Puis il s'interroge : comment un iceberg peut-il couler un navire constitué d'une coque en acier ? Et si les icebergs sont plus solides que l'acier, pourquoi n'utilise-t-on pas de la glace pour construire des paquebots ???


lundi 28 septembre 2009

La prestation troublante de Jean-Marie Bigard


A l'émission Revu et Corrigé du samedi 26 septembre 2009 sur la chaine de télévision France 5, Jean-Marie Bigard est invité à reparler de ses doutes sur la thèse officielle des attentats du 11 septembre 2001, notamment sur les Twin-Towers.

Quand Paul Amar lui demande s'il propose une autre version de ces événements que celle présentée par les pouvoirs publics américains, Jean-Marie Bigard répond en montrant un exemplaire du rapport de la Commission 911 : "Je me contente de prendre cette version, je la montre à tout le monde, je prends tout ce qui est écrit dans mes 11 épisodes, et je les trouve troublants". Bigard sous-entendrait-il qu'il ne fait qu'exercer son esprit critique ? Le présentateur de Revu et Corrigé n'a pas besoin de creuser bien loin le personnage, pour montrer que son doute est en réalité fortement inspiré par les sites et documentaires soutenant la thèse de la conspiration gouvernementale des attentats du 11 septembre 2001.

Dans sa série de sketches vidéos en 11 épisodes diffusée en juin-juillet 2009, Jean-Marie Bigard reprend surtout les poncifs conspirationnistes, bourdes incluses. Et côté bourdes, il n'est pas en reste au cours de cette émission, tout en affirmant présomptueusement : "On n'a pas laissé la parole à la science". Bigard n'a pas manqué de reprendre, entre autres, ces élucubrations inlassablement colportées par des conspirationnistes :
  • Jean-Marie Bigard : "ces tours s'écrasent à la vitesse de la chute libre, donc 9,2 s".

    La durée est en fait de l'ordre de 15 s. La théorie de la "chute libre" des Twin-Towers devrait laisser sceptique quiconque observe cette photo montrant des débris tombant plus rapidement que la tour WTC1 :

  • Jean-Marie Bigard : "La tour n° 7 ne figure pas dans cette version officielle, on l'a juste un peu oubliée", dit-il en montrant le livre du rapport de la Commission 911.

    Les expertises en ingénierie ont été du ressort de la FEMA et du NIST. La Commission 911 ne s'est pas penchée sur le cas de la tour WTC7, et pour cause : elle n'a pas été la cible des kamikazes. Le rôle de la Commission 911 a consisté à enquêter sur les attaques terroristes, et à fournir des recommandations pour prévenir ce genre d'attaque à l'avenir.


  • Jean-Marie Bigard : "Aucune tour à structure métallique ne s'est écroulée dans le monde à cause d'un incendie. A Madrid, il y a un tour qui a brûlé pendant 19 h je crois, c'est une torche du haut jusqu'en bas, et elle ne s'écroule pas".

    Si son but est de soutenir la théorie de la "démolition contrôlée" des WTC1, WTC2 et WTC7, alors l'exemple de l'incendie de la tour Windsor à Madrid en février 2005 est précisément celui qu'il ne faut pas citer. La périphérie des 11 derniers étages de la tour Windsor était à structure métallique, et c'est cette partie là qui s'est effondrée :



    En d'autres termes, quand Jean-Marie Bigard cite le cas de l'incendie de la tour Windsor de Madrid, il défend la version officielle à l'insu de son plein gré...

    De surcroît, les conspirationnistes "oublient" systématiquement que chacune des 3 tours du WTC a subi un incendie combiné avec le choc de projectiles de taille et de poids non négligeables : avion de ligne sur les WTC1 et WTC2, débris du WTC1 sur la façade sud du WTC7.



    Enfin, la supposée invulnérabilité des structures métalliques à la chaleur n'est qu'une légende conspirationniste. Les propriétés mécaniques de l'acier peuvent être sérieusement affectées dès 400° C. Il suffit d'un peu de bonne volonté pour trouver sur le Net des exemples de structure métallique effondrées ne serait-ce que par un incendie. Voici une compilation en vidéo :

  • Jean-Marie Bigard : "Les incendies dans les tours ont des fumées très noires, ce qui veut dire que l'incendie manque d'oxygène".

    Certains conspirationnistes affectionnent l'emploi du proverbe "il n'y a pas de fumée sans feu" pour justifier des accusations. Mais dans le cas des WTC, ils s'évertuent à minimiser l'importance des incendies malgré l'abondante fumée qui en sort... La fumée noire est effectivement le résultat d'une combustion incomplète, mais comme le montre la photo de cet avion ci-dessous, une telle combustion s'accompagne de flammes d'une température pouvant monter jusqu'à 950°C, donc suffisamment élevée pour fragiliser les colonnes et poutres en acier :




  • Jean-Marie Bigard : "L'élément le plus troublant, celui qui donne la puce à l'oreille des professionnels et des spécialistes (puisqu'il faut s'adresser aux spécialistes et aux professionnels encore une fois), c'est cette tour 7 qui ne prend pas d'avion, qui n'a pratiquement aucun incendie, et qui s'écroule à la vitesse de la chute libre comme les deux grandes tours".

    Je ne reviens pas sur ladite "chute libre" des Twin-Towers. Mais apparemment, les nombreux ingénieurs et techniciens de la FEMA et du NIST qui ont investigué durant des années sur les causes des effondrements des tours WTC ne seraient ni professionnels, ni spécialistes... Merci pour eux monsieur Bigard !

    Et il n'est pas interdit de se demander pourquoi il n'y a pratiquement aucune image de la façade sud du WTC7 durant l'incendie. La raison est toute simple : elle était la plupart du temps masquée par une abondante fumée sortant de la tour, et sur toute sa hauteur. Voici des images du WTC7 "qui n'a pratiquement aucun incendie" :



    Quant à sa chute, il n'est pas interdit d'en observer également les premiers signes visibles sur la terrasse, 9 secondes avant l'effondrement de l'ensemble du bâtiment :



  • Jean-Marie Bigard : "Il y a un mec qui s'appelle Niels Harrit. Il a fait une étude avec 9 scientifiques. Ils ont étudié et trouvé dans les poussières du World Trade Center - ce qu'on peut faire encore maintenant, on peut aller à l'endroit où tout a été enterré - et on pourrait retrouver encore des traces de nano-thermites, un explosif militaire super-puissant".
  • {à suivre}


Voir aussi :

samedi 26 septembre 2009

Bigard ne fait que colporter les poncifs conspirationnistes sur le 11 septembre 2001

Le 5 septembre 2008, Jean-Marie Bigard compte parmi les invités de l'émission On va s'gêner présentée par Laurent Ruquier sur la radio Europe 1.

Au sujet des événements du 11 septembre 2001, Bigard affirme entre autres qu'il est "sûr et certain" que les 2 avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone "n'existent pas". Quelques jours plus tard, il demande "pardon à tout le monde" pour ses propos, et promet de ne plus jamais parler des événements du 11 septembre.

Depuis juin 2009, Bigard est revenu sur cette décision. En préambule à une série de 11 vidéos, il promet "un rire par page" du rapport de la Commission 911.

Bigard s'interroge : "ils sont où les journalistes d'investigation ?". Mais les doutes qu'il exprime au sujet de la version officielle des événements du 11 septembre 2001 relèvent-ils de son investigation personnelle avec vérification à la source ? Où bien juste d'une consultation sans recul des sites et vidéos conspirationnistes ? La deuxième hypothèse est nettement plus vraisemblable, à en juger par les arguments simplistes qu'il ne fait que copier/coller, y compris les bourdes récurrentes.


A propos des "passeports magiques" :
Bigard raconte que le passeport de l'un des pirates aurait été trouvé dans les décombres des WTC, donc "après" les effondrements.

Bigard promettait de railler le rapport de la Commission 911, mais ce livre n'indique pas que ce passeport a été trouvé "après" les effondrements... D'après la Commission 911 (voir la note 109 de ce document), le passeport de Satam al Suqami a été retrouvé par un passant avant l'effondrement de la première tour, celle du WTC2 :





Voir aussi : Personal Effects and the Crash-Proof Passport

A propos des avions dits "vaporisés" :

Certains affirment que l'impact près de Shanksville ne correspond pas au crash du Vol 93 du 11 septembre 2001. Pourtant, d'après le commandant Frank Monaco, de la police d'Etat de Pennsylvanie, la largeur du cratère fait 1,5 fois le diamètre du fuselage du Boeing 757 (sans les traces des ailes et de la queue). D'autre part, 95% des restes de l'avion ont été retrouvés ainsi que les 2 boîtes noires.

Un conspirationniste vidéaste prétend mettre en évidence une "manipulation" en comparant avec des photos d'autres crashs survenus de 2000 à 2005 en Inde, Taïwan, Allemagne, Corée du Sud, Soudan, Canada, Nigeria, Pérou et Brésil. Sauf que les photos font apparaître des cas de figure très différents, avec des débris de taille plus ou moins importante et parfois pas plus visibles que ceux du vol 93.

Les accidents aériens ne se ressemblent pas. Les impacts, la taille et la répartition des débris dépendent des circonstances du choc : intention des pilotes, nature de la panne, réserves de carburant, vitesse, angle d'incidence, nature du sol, etc...

Quand le pilote kamikaze du vol 93 a réalisé qu'il n'atteindrait pas la cible - du fait de la contre-attaque des passagers dans le cockpit - il ne lui restait plus qu'à faire piquer du nez l'avion vers le sol, plein gaz, et avec des réserves de carburant. De quoi provoquer un crash d'une rare violence.


95% des restes du Vol 93 retrouvés


A noter que lors du crash violent et quasi-vertical du jet de Payne Stewart (champion de golf) le 25 octobre 1999, le capitaine Bakke (patrouilleur d'autoroute) avait fait ce constat sur le lieu de l'impact : "Si on ne m'avait pas dit que c'était un crash, je me serais cru dans une décharge publique".

Les autres crashs aériens sont généralement moins violents car, à défaut de pouvoir éviter l'accident (contrairement aux kamikazes), les pilotes ont à coeur de limiter les dégâts et le nombre de victimes par une approche aussi horizontale que possible vers le sol à une vitesse aussi réduite que possible et/ou par un largage préventif du carburant.

Similitudes entre le crash du vol 7908 (Iran 2009) et celui du vol 93 (USA 2001) :
Le 15 juillet 2009, un crash d'une rare violence a fait 168 victimes en Iran, 16 mn après son décollage. Dans le cratère provoqué par l'accident, l'avion semble "vaporisé" :
  • "Pas un seul morceau identifiable. Même pas un doigt intact. [...] Difficile de deviner qu’il s’agissait là d’un Tupolev 154 de la compagnie iranienne Caspian Airlines. Impossible d’imaginer qu’il y avait à bord 153 passagers et 15 membres d’équipage. Tous morts. Il n’en reste que des bouts de chair et d’os"
    (AFP).

  • "L'avion a été complètement détruit et est en petits morceaux", a expliqué le colonel Massoud Jafari-Nassab, chef de la police de la province de Qazvin.
Ils ont aussi trouvé des passeports même pas brûlés, juste un peu froissés et/ou déchirés, mais parfaitement identifiables :


Vol 7908 (Iran 2009) et Vol 93 (USA 2001)

Le Tupolev 154 du vol 7908 était du même gabarit que celui du Boeing 757 du Vol 93, qui s'est écrasé le 11 septembre près de Shanksville (USA).

La comparaison de ces deux crashs n'a pas pour but de jeter la suspicion sur la réalité du vol 7908. Mais cet exemple parmi d'autres montre qu'il faut se méfier des raisonnements simplistes, et que l'idée que des objets peuvent être éjectés au moment d'un choc et se trouver ainsi hors de portée des flammes n'est pas si farfelue...

Voir aussi :